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Quelques points sur les mutilations génitales féminines

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Mutilations génitales féminines : excision et infibulation

Les mutilations génitales féminines sont une violation des droits de la personne, selon l’Organisation des Nations unies. Ces actions menacent la santé, la sécurité et même la vie des personnes victimes. Au Canada, nous n’avons pas de statistiques fiables sur le sujet, mais c’est une problématique qui est bel et bien présente. Le plus souvent, dans notre pays, les personnes survivantes de ces mutilations se trouvent au sein de la population migrante. Par ailleurs, le risque de subir une telle mutilation ou le fait d’en avoir subi sont des motifs acceptés de demande d’asile au Canada. On estime que 200 millions de jeunes filles et femmes ayant subi une mutilation génitale vivent actuellement dans le monde.

Qu’est-ce que les mutilations génitales féminines ?

L’Organisation mondiale de la santé distingue 4 types de mutilations génitales féminines. Elles vont de l’ablation partielle, voire totale du gland du clitoris et des petites lèvres (excision), au rétrécissement ou à la suture de l’orifice vaginal (infibulation), et à tout autre type d’interventions néfastes à des fins non médicales des organes génitaux féminins. Ces mutilations s’inscrivent dans le continuum des violences faites aux femmes. Dans ce contexte, le terme « femme » désigne l’anatomie féminine, non l’identité de genre.

Conséquences possibles

Les conséquences de ce type de mutilations peuvent être variées et multiples, immédiates et à long terme. Les conséquences immédiates sont essentiellement d’ordre biologique (douleur, saignements, fièvre, problèmes urinaires, état de choc, décès…) tandis que les conséquences à long terme sont à la fois biologiques (problèmes urinaires et génitaux, risques accrus lors de l’accouchement et des rapports sexuels, etc.) et psychologiques (stress post-traumatique, dépression, anxiété, perte d’estime de soi, etc.).

La réappropriation de son corps grâce à la chirurgie reconstructrice

Il est important de savoir que les mutilations génitales féminines ne sont pas toujours irréversibles. Des opérations chirurgicales permettent en effet de procéder à la réexposition du clitoris (la transposition clitoridienne) et à la désinfibulation. La réexposition du clitoris est principalement demandée dans le but d’améliorer la fonction sexuelle, d’augmenter l’estime de soi et de se réapproprier son corps. La désinfibulation consiste, quant à elle, à rouvrir la cicatrice vaginale d’une personne qui a subi une infibulation. Cette opération chirurgicale est souvent nécessaire pour faciliter les rapports sexuels et l’accouchement, mais également pour améliorer le bien-être et la santé en général.

Ressources d’aide

Des ressources sont disponibles pour les personnes ayant été mutilées ainsi que pour les celles qui leur offrent du soutien. Pour les personnes victimes, le type d’aide va de l’accompagnement psychosocial à l’accompagnement médical. Pour les intervenant·e·s, des formations spécialisées peuvent être offertes.