Oui, les hommes et les garçons peuvent aussi être victimes de violence sexuelle.
Les conséquences vécues peuvent être les mêmes, quel que soit le sexe ou l’identité de genre de la personne qui a subi de la violence sexuelle. Les préjugés liés à la masculinité peuvent être des obstacles dans le cheminement pour aller mieux.
Des gens croient à tort que ça n’arrive pas aux hommes parce que les femmes et les filles sont plus fréquemment victimes de violence sexuelle ou à cause du stéréotype que les hommes sont forts et savent se débattre. À cause de ces préjugés, les victimes du genre masculin pensent que ça ne pouvait pas leur arriver… En parler pour la première fois est très pénible quand on a de la difficulté à comprendre ou à accepter ce qui s’est passé. Certains vont garder le silence pendant des décennies. Pourtant, ça arrive aussi aux hommes et ça arrive aussi aux garçons.
Selon les gestes qui ont été posés, il est possible d’avoir eu une érection et même une éjaculation. À cause de ça, des personnes victimes de violence sexuelle se questionnent ou culpabilisent… « Peut-être que je l’avais voulu? » La réponse est non. Même s’il y a eu des sensations agréables, ce sont des réactions physiologiques normales quand il y a stimulation des parties génitales. Cela ne veut pas du tout dire que vous aviez consenti à ces gestes. Il faut se rappeler que les enfants ne sont pas en mesure de consentir à des gestes sexuels.
Dans certains cas, notamment lorsqu’un garçon se fait agresser sexuellement par un homme, il est possible qu’il remette en question son orientation sexuelle. L’orientation sexuelle n’est pas causée par une violence sexuelle qu’on aurait subie. Un questionnement ne veut pas dire qu’il y a détermination. Un homme qui a été victime de violence sexuelle et qui aime les hommes n’est pas devenu homosexuel ou bisexuel à cause de cette violence.
En parler est essentiel pour s’engager sur la voie du rétablissement. C’est important de la part des proches d’offrir une écoute sans jugement. On peut être capable de parler de l’épisode de violence sexuelle tout en ayant de la difficulté à reconnaître ses émotions et à y mettre des mots. Chaque personne dévoile ce qui lui est arrivé et se confie à son propre rythme.
Demander de l’aide n’est pas une faiblesse. Au contraire, il faut beaucoup de force pour reconnaître qu’on a subi de la violence et comprendre des émotions difficiles à porter. Il existe des ressources qui répondent aux besoins variés des victimes, quelle que soit l’identité de genre. Il existe également des ressources pour les personnes qui se posent des questions sur leur identité de genre ainsi que des ressources spécialisées pour les hommes victimes de violence sexuelle.