Le harcèlement, c’est violent. On se sent souvent mal après en avoir vécu.
Il y a du harcèlement à caractère raciste, sexiste, âgiste, homophobe, transphobe, etc. Le harcèlement de rue à caractère sexuel est une forme de violence sexuelle. Ça n’a rien d’innocent.
Le harcèlement sexuel de rue se caractérise par :
- des comportements (paroles ou gestes) à connotation sexuelle,
- qui sont intrusifs et non sollicités,
- manifestés par des inconnus dans des endroits publics (rue, autobus, gare de train, centre commercial, parc, etc.).
Ce n’est pas parce qu’on voit de tels comportements tous les jours qu’on peut les banaliser. C’est plutôt signe que la violence sexuelle se trouve partout.
Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de geste ou de mot agressif qu’il n’y a pas de violence. Le harcèlement fait partie d’un continuum de violence.
Voici quelques exemples de harcèlement sexuel de rue :
- Quand un automobiliste crie un commentaire sur la rondeur des fesses d’une personne qui marche sur le trottoir; ce n’est pas un compliment.
- Quand un inconnu interrompt une personne qui lit dans un parc pour lui demander son numéro de téléphone; ça ne crée pas une nouvelle amitié.
- Quand un passager touche la poitrine de quelqu’un dans un autobus rempli, ce n’est pas « par hasard », parce qu’il manque d’espace.
L’exhibitionnisme (autrement dit, « flasher » ses parties génitales) peut aussi être une forme de violence sexuelle.
Ces paroles et ces gestes peuvent avoir des conséquences pour les personnes qui les subissent. Quand on vit du harcèlement sexuel, on peut développer une image négative de soi, voire un sentiment de honte. On peut aussi se sentir moins en sécurité, au point d’arrêter de fréquenter certains lieux ou de choisir d’autres moyens de transport.
Les personnes victimes pensent souvent, à tort, qu’elles sont responsables de ce qui leur arrive.
Si tu as vécu du harcèlement, ce n’est jamais de ta faute. Tu as le droit de te sentir en sécurité et libre de tes choix.