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Gaslighting et gaslighting sexuel

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Le gaslighting, c’est une forme d’abus mental.

C’est quand quelqu’un qui maltraite une autre personne va s’arranger pour que celle-ci remette en question son propre jugement et sa perception de la réalité. Comme ça, la personne maltraitée aura moins confiance en ce qu’elle croit être vrai et se sentira moins autorisée à se défendre. Pour arriver à son objectif, l’abuseur déforme l’information, la présente sous un autre jour ou omet volontairement certains éléments.

« Gaslighting » est un mot anglais qui peut être traduit par « détournement cognitif ».

Voici quelques exemples de paroles qui invalident la réalité et les émotions de la personne à qui on s’adresse. Ces paroles peuvent être des signes de gaslighting :

  • C’était juste une blague. N’en fais pas un drame.
  • Je ne t’aurais jamais fait ça.
  • C’est une fausse accusation.
  • Pourquoi est-ce que tu es toujours sur la défensive?
  • Tu te rappelles tout de travers.
  • Tu es trop émotionnel∙le.

Dans un contexte de violence sexuelle, du gaslighting serait par exemple de faire croire à la personne victime qu’elle avait envie d’avoir une relation sexuelle ou qu’elle avait donné son consentement, alors que ce n’est pas vrai.

Quand on est dans une relation saine, même s’il y a parfois de la chicane, les personnes échangent des paroles bienveillantes qui montrent de la compassion et un respect des sentiments de l’autre.
  • Je pensais faire une blague, mais ce n’est visiblement pas drôle.
  • Je ne me suis pas rendu compte que ce que j’ai fait était blessant. Merci de m’en faire prendre conscience.
  • Je te sens sur la défensive. Qu’est-ce qui se passe?
  • Je suis désolé∙e que ça te fasse vivre autant d’émotions négatives.

Le gaslighting et les violences sexuelles peuvent avoir lieu dans toutes sortes de situations. Ça peut arriver dans un couple établi depuis longtemps ou dans une nouvelle relation. Ça peut aussi arriver en amitié, au travail ou à l’école.

Quand une personne en qui on a habituellement confiance (un chum, une amie, un membre de la famille, un coach ou un prof…) fait des gestes sexuels ou prend des photos intimes sans notre consentement, c’est difficile à comprendre… On se demande comment une personne bienveillante peut commettre un acte de violence sexuelle.

L’incompréhension sème le doute dans l’esprit de la personne victime. Ce doute peut amener un sentiment de culpabilité, de tristesse, de honte ou de colère. Ce sont des réactions vécues par beaucoup de personnes victimes.

Si la personne qui commet un acte de violence sexuelle a un comportement de gaslighting, la personne victime risque davantage de douter d’elle-même et de vivre des conséquences plus graves.

Pour s’en sortir, on peut parler de ses doutes à une personne capable d’écouter sans jugement (ami·e ou membre de la famille, par exemple). Et si on ne sait pas à qui se confier? Les intervenantes d’Info-aide violence sexuelle sont toujours disponibles pour mettre des mots sur ce qui s’est passé.

En parler dans un environnement sécuritaire est la première étape pour aller mieux.