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Est-ce qu’on me juge?

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Il arrive souvent qu’on se juge soi-même après avoir a subi de la violence sexuelle. Les personnes victimes peuvent éprouver un sentiment de culpabilité ou de honte. C’est une des réactions possibles quand on essaye de donner du sens à ce qui s’est passé… On essaye de comprendre pourquoi une chose si horrible a pu arriver. Les pensées du type « j’aurais dû… » ou « ça ne se serait pas passé si… » n’ont pourtant pas leur place.

Une victime n’est jamais responsable de la violence qu’elle a subie. La personne qui a commis l’acte est la seule responsable.

L’auto-jugement négatif est difficile à porter. Reconnaître cette émotion est une étape de plus pour aller mieux.

Les personnes victimes vivent aussi le jugement des autres, parce que des stéréotypes qui blâment les victimes persistent dans la société. Ces mythes et préjugés contribuent à la méfiance que les victimes ressentent à l’égard de presque tout le monde, même des personnes qui veulent les aider.

Celles et ceux qui interviennent auprès d’une personne victime doivent parfois rassembler beaucoup d’information au sujet de la situation afin d’offrir la meilleure aide possible. Les intervenant∙e∙s doivent être sensibles au jugement négatif que la personne victime peut porter sur elle-même.

  • L’évaluation par des psychologues pour les indemnisations: L’intervenant∙e doit bien comprendre la victime afin d’expliquer ses besoins à l’IVAC, et faire en sorte que ce programme puisse y répondre adéquatement. On va donc poser des questions sur ce qui s’est passé, son vécu de la violence sexuelle, ce qu’elle vit en ce moment, pour évaluer ses besoins et la meilleure façon d’y répondre.
  • La dénonciation à la police: Quand une personne dénonce un crime à la police, on lui posera beaucoup de questions. On peut demander à la victime des détails sur le lieu et le moment des faits, sur les vêtements qu’elle portait ce jour-là, sur ce que des personnes de l’entourage faisaient au moment des faits… La personne victime peut trouver toutes ces questions intrusives. C’est d’autant plus difficile si elle a oublié des détails, possiblement à cause du traumatisme ou de substances consommées au moment des faits. L’objectif de ces questions est en réalité d’accroître les chances d’amasser le plus de preuves possible pour appuyer la dénonciation.

    Des intervenant∙e∙s sont dédié·e·s à l’accompagnement des victimes dans ce processus de dénonciation et d’autres étapes judiciaires, justement pour les soutenir dans des moments difficiles.