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Un choc traumatique

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La violence sexuelle est un choc traumatique qui peut avoir des conséquences psychologiques graves. Les personnes victimes vont vivre des symptômes différents et à des intensités différentes; cela varie selon la forme de violence vécue, l’âge de la victime au moment où c’est arrivé, le contexte de l’événement, la relation avec la personne qui a causé la violence, la réaction de l’entourage et même la personnalité de la personne victime.

  • Une personne victime peut revivre l’événement traumatique en continu sous la forme de cauchemars ou de flashbacks. Insupportables et envahissantes, ces pensées intrusives peuvent être des obstacles aux activités quotidiennes.
  • Dans le but de se protéger, une personne victime peut chercher à éviter des situations ou des activités qui rappelleraient le trauma. On peut faire de l’évitement de façon volontaire, par exemple en cessant d’aller dans un lieu associé à la violence sexuelle. On peut aussi le faire sans s’en rendre compte : la dissociation mentale et la perte de mémoire sont deux mécanismes d’évitement inconscient.
    Refouler le souvenir d’une violence sexuelle est un mécanisme de protection contre la souffrance; cela peut expliquer que des personnes victimes attendent des années avant d’en parler et de demander de l’aide.
  • Après avoir subi de la violence sexuelle, une personne peut demeurer constamment aux aguets, dans la crainte d’un possible danger. Cette tension perpétuelle est éprouvante. Toujours ressentir de la peur peut causer de l’irritabilité ainsi que de la difficulté à se concentrer ou à dormir.
    La peur généralisée est d’ailleurs une conséquence souvent observée chez les personnes victimes de violence sexuelle : peur de rester seul·e ou d’être au milieu d’une foule; peur d’éléments évocateurs comme des sons ou des personnes qui font penser à la personne responsable de la violence sexuelle.

Dans certains cas, des personnes victimes vont même vivre un état de stress post-traumatique (ESPT, aussi connu sous son équivalent anglais « PTSD »), que la victimisation ait eu lieu à l’âge adulte ou durant l’enfance. Un∙e médecin de famille, un∙e psychiatre ou un∙e psychologue peut poser un tel diagnostic.

Attention! Le fait de vivre une de ces conséquences d’un événement traumatisant ne signifie pas nécessairement qu’on souffre de stress post-traumatique. Et un diagnostic d’état de stress post-traumatique n’est pas nécessaire pour que les symptômes vécus soient réels et importants. Les conséquences vécues par les victimes de violence sexuelle sont variées et ne se limitent pas à celles associées à l’état de stress post-traumatique.

Les conséquences de la violence sexuelle ne déterminent pas le reste de la vie d’une personne qui l’a subie.

Il existe différentes pistes pour reprendre le contrôle sur sa vie, par exemple :

  • Les thérapies cognitivo-comportementales centrées sur le trauma, qui visent à aider une personne à comprendre son propre fonctionnement entre pensée, émotion et comportement ainsi qu’à trouver des stratégies pour gérer le stress.
  • Des médicaments pour aider à gérer l’anxiété et d’autres problèmes connexes comme la dépression ou le trouble du sommeil (parlez-en à un∙e professionnel∙le).
  • Des groupes de soutien permettant de partager son expérience et d’apprendre de celles des autres.

Selon les personnes, certaines thérapies conviennent mieux que d’autres, car chaque personne est différente et réagit de façon unique.

On peut se relever d’une expérience traumatisante avec l’aide de ressources appropriées. La première étape est d’en parler pour chercher du soutien.