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Mythes, préjugés et vérités

Des attitudes et comportements minimisent, voire banalisent la violence sexuelle. Ces mythes et préjugés sèment le doute chez les personnes qui ont subi de la violence sexuelle, renforcent l’image négative des victimes et déresponsabilisent les personnes qui commettent l’acte de violence sexuelle.

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Les vrais ou faux de la violence sexuelle

VRAI: « Les victimes ne sont jamais responsables de la violence sexuelle qu’elles ont vécue. »

Jamais personne ne demande à subir de la violence sexuelle.

Quand on est adulte :

Faire de l’autostop, sortir tard le soir, consommer de l’alcool ou des drogues, s’habiller d’une manière séduisante, vouloir établir une relation avec un individu ou l’accompagner à son domicile : aucun de ces comportements ne peut être considéré comme une provocation.

Quand on est enfant :

L’expression de comportements sexuels adultes chez un enfant peut indiquer que l’enfant a été victime de violence sexuelle et ne peut aucunement justifier la violence sexuelle qu’il a subie.

FAUX : « Des personnes portent plainte sans raison. »

Seulement 1 agression sexuelle sur 20 est portée à l’attention des services policiers (référence de Statistique Canada). Des victimes ne se souviennent pas toujours des détails de l’agression : la consommation d’alcool ou de drogue ainsi que la peur et la détresse peuvent affecter la mémoire. L’absence de souvenirs précis d’une agression sexuelle ne peut pas servir à invalider la plainte d’une victime.

FAUX : « Il suffit d’en parler pour se sortir d’une situation d’exploitation sexuelle. »

Les proxénètes emploient toutes sortes de moyens de pression pour garder l’emprise sur une victime comme la manipulation, le chantage et la violence. Par ailleurs, les victimes craignent parfois les représailles des autorités ou de leur entourage. Il se peut aussi qu’elles ne connaissent pas leurs droits ou l’existence de ressources aidantes.

FAUX : « C’était mon conjoint. Ce n’était pas vraiment une agression sexuelle. »

Quelle que soit la nature de la relation entre les deux personnes ou qu’il y ait eu expression de consentement dans le passé, le ou la partenaire qui prend l’initiative de l’activité sexuelle a le devoir de s’assurer que l’autre personne y consent chaque fois.

Le consentement sexuel est un accord clair et enthousiaste qu’une personne donne par elle-même au moment de participer à une activité sexuelle. On peut retirer son consentement en tout temps.

FAUX : « Il était clairement excité. Il était donc consentant. »

La stimulation des parties génitales peut provoquer des réactions physiologiques et sensorielles comme de l’excitation, peu importe l’âge ou le sexe de la victime. Il arrive également aux enfants, notamment aux garçons, de ressentir une sensation de plaisir. Cela ne signifie pas que la personne est consentante. À cause de ce préjugé, la victime peut ressentir de la culpabilité et de la confusion.

FAUX : « Un garçon agressé par un homme deviendra gai. »

L’homophobie renforce le silence des hommes et des garçons parce qu’ils craignent d’autant plus de représailles s’ils dévoilent qu’ils ont subi de la violence à caractère sexuel de la part d’un homme. L’identité sexuelle ou de genre d’un garçon victime ne sera pas déterminée par le fait d’avoir subi de la violence sexuelle de la part d’un homme.

VRAI : « La personne qui commet l’acte de violence sexuelle est généralement connue de la victime. »

Que la victime soit adulte ou mineure, elle connaît souvent la personne qui commet l’acte de violence sexuelle. C’est le cas dans 82 % des agressions dénoncées à la police (référence de Statistique Canada). La personne responsable de la violence sexuelle profiterait de la relation de confiance ou d’autorité qu’elle entretient avec la victime. Il peut s’agir d’un conjoint ou d’un parent, mais aussi d’un·e professionnel·le de confiance (thérapeute, médecin, psychiatre, entraîneur·euse ou professeur·e).

FAUX : « Elle avait l’air bien calme. On ne dirait pas qu’elle a été agressée sexuellement. »

Chaque personne est unique et réagit à sa façon; la réaction peut dépendre du contexte de la violence sexuelle, des réactions de l’entourage au moment du dévoilement et des ressources personnelles de la personne qui a subi la violence.

Le calme apparent d’une victime amène parfois son entourage à douter de la violence sexuelle qu’elle a subie, car on croit souvent à tort que les victimes doivent être en état de colère ou de panique. Pourtant, demeurer calme est une réaction fréquente quand on se sent en danger ou pour gérer une situation troublante.

VRAI : « Toute personne est susceptible de subir de la violence sexuelle au cours de sa vie. »

Bien que les enfants et adolescent·e·s soient plus représenté·e·s parmi les victimes de violence sexuelle, la violence sexuelle n’épargne personne. Y compris les aîné·e·s.

Pareillement, les femmes sont les principales victimes, mais des hommes comptent parmi les victimes, et les personnes de la diversité sexuelle et de genre sont plus à risque de subir de la violence à caractère sexuel que les personnes cis-genres hétérosexuelles.

On observe également une plus grande proportion de victimes de violence sexuelle chez les personnes ayant un trouble de santé mentale ou une déficience intellectuelle, les femmes en situation de handicap physique ou sensoriel, les personnes échangeant des services sexuels contre rémunération, les personnes itinérantes, les personnes autochtones et les personnes racisées.

NOTE : Aucun de ces facteurs de risque ne peut servir à blâmer les victimes de la violence sexuelle qu’elles ont subie. La personne qui commet la violence est toujours la personne responsable.

FAUX : « Je ne peux pas croire qu’il ait commis une agression sexuelle. Il est tellement gentil. »

La plupart du temps, la personne qui commet l’agression sexuelle est bien intégrée dans la société. Il peut même s’agir d’un être charmant et bien connu dans sa communauté.

Bien que les personnes ayant un comportement sexuel délinquant soient plus susceptibles de présenter un ensemble de difficultés personnelles et relationnelles qui incluent des problèmes de santé mentale comme la dépression, un problème d’anxiété ou un trouble de personnalité, la majorité d’entre elles fonctionnent normalement en société (référence de INSPQ).