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Les attitudes aidantes

Quoi dire? Quoi ne pas dire? Comment réagir quand une personne dévoile avoir subi de la violence sexuelle? Vous pourriez ressentir des émotions vives en apprenant qu’une personne qui vous aimez a été victime. Il est important de la croire et de se montrer disponible pour l’aider à aller mieux.

Si vous recevez le dévoilement d’un·e enfant, ne posez aucune question suggestive, ne promettez pas de garder le secret. Prenez des notes dès que possible, en rapportant fidèlement les propos de l’enfant.

Exemples de réactions aidantes

Voici des exemples de réactions aidantes, qui donnent la parole à la personne victime. Une intervenante d’Info-aide violence sexuelle vous guidera davantage et vous aidera à trouver des mots bienveillants.

Écouter

  • Écoutez ce que la victime a à dire. Laissez-la s’exprimer dans ses mots, à sa façon, à son rythme, et surtout sans porter de jugement.
  • NE PAS poser de questions suggestives ni essayer de lui soutirer des détails. Éviter de parler sans arrêt ou à sa place si elle cherche ses mots.
  • « Prends ton temps. Je suis là. »

Recevoir

  • Recevez ce qu’elle dit sans minimiser ni amplifier les faits, les émotions et les conséquences. Contrôlez vos propres réactions afin qu’elle se sente libre d’exprimer ses émotions, même si elles sont différentes des vôtres.
  • NE PAS banaliser, minimiser ni dramatiser.
  • « Est-ce que tu voudrais me dire comment tu te sens? »

Encourager ses forces

  • Valorisez ses « bons coups ». Soulignez ses forces et son courage d’en parler.
  • NE PAS souligner ses faiblesses, ce qu’elle aurait pu dire et faire.
  • « C’est courageux que tu en parles. Ça prend beaucoup de force pour faire tout ce que tu as fait. »
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Être présent·e

  • Montrez-vous disponible pour parler ou l’accompagner. Si vous vous sentez incapable de l’aider, dites-le-lui et aidez-la à identifier une autre personne qui pourra le faire. Vérifiez si elle a un réseau de soutien comme des ami·e·s ou de la famille.
  • NE PAS ignorer la demande d’aide, sous prétexte que cela ne vous concerne pas ou que vous ne savez pas comment l’aider.
  • « Je suis là si tu as besoin d’aide pour [ce que vous pouvez faire]. »

Déculpabiliser

  • Faites-lui comprendre que l’acte de violence sexuelle n’était pas de sa faute. Sa responsabilité est de prendre soin d’elle-même pour aller mieux. L’individu qui a commis la violence est responsable de ses actes.
  • NE PAS culpabiliser la victime en la blâmant pour ce qu’elle n’a pas fait, en sous-entendant qu’elle a provoqué l’agression.
  • « Ce n’est aucunement de ta faute. Cette personne est responsable de ses propres actes. »

Favoriser son autonomie

  • Aidez-la à reprendre du pouvoir sur sa vie, tout en lui offrant votre présence. Donnez-lui de l’espace pour respirer, pour reprendre son niveau de fonctionnement habituel.
  • NE PAS la surprotéger, par exemple en l’empêchant de voir des ami·e·s ou de dormir à l’extérieur de son domicile.
  • « De quoi as-tu besoin? »

Reconnaître ses émotions

  • Aidez-la à exprimer ce qu’elle ressent. Dites-lui que ses réactions et ses émotions (colère, rancœur, culpabilité, baisse de l’estime de soi) sont normales.
  • NE PAS tourner la page, par exemple, en l’empêchant d’exprimer ses émotions négatives sous prétexte que c’est du passé ou que ce n’est pas bon pour elle.
  • « C’est légitime que tu te sentes comme ça. Tu en as le droit. »

Respecter son rythme face à l’intimité et à la sexualité

  • En tant que partenaire intime, respectez qu’elle veuille éviter les rapports sexuels, car cela peut lui rappeler des souvenirs difficiles du traumatisme qu’elle a vécu. Trouvez des moments pour passer du bon temps ensemble sans parler de la violence sexuelle et rappelez-vous les raisons pour lesquelles vous avez choisi d’être ensemble.
  • NE PAS la pousser à reprendre le même niveau d’intimité qu’avant.
  • « On va y aller à ton rythme. Est-ce que tu voudrais un câlin? Quelque chose de plus? Ou rien du tout? »